Le sanctuaire Futarasan
La construction du sanctuaire Futarasan a commencé en 766 lorsque Shodo Shonin, un moine bouddhiste, a fait construire un temple bouddhiste puis un sanctuaire Shinto un an plus tard. En 782 et 784, d’autres bâtiments vinrent s’y ajouter. Le Futurasan est dédié aux trois divinités du mont Nantai et fait partie de la liste du patrimoine de la culture de l’UNESCO depuis 1999. Au fil du temps d’autres édifices ont étés bâtis et le sanctuaire est composé de nombreux bâtiments, dont 23 sont inscrits comme « Biens culturels importants par le gouvernement ». La plupart d’entre eux ont étés construits à partir du 17e siècle, soit le début de la période Edo (1603-1867). A cette époque, les différents lieux de culte du shinto et du bouddhisme au Japon n’avaient pas encore étés clairement définis. Cela est arrivé seulement après l’année 1868, la première année du gouvernement de Meiji, lorsque l’Etat a jugé qu’une séparation claire des religions était nécessaire.
L’entrée du sanctuaire est décorée d’une médaille de bronze et il faut par une porte Karamon pour pénétrer à l’intérieur. Dans le passé ces portes représentaient l’autorité et se caractérisaient par la forme non-conventionnelle de leur toit, avec un centre légèrement arqué.
L’architecture de la salle de prière, nommée Shin-yosha, est très simple et idéale pour le repos et la contemplation. Il s’agit du plus ancien exemple de style architectural qui correspond à la première phase de construction du Toshogu. Dans cette partie du sanctuaire l’accès est autorisé pour les laïcs contrairement à la grande salle principale se trouvant derrière qui, elle, n’est ouverte que lors des fêtes religieuses.
Une autre attraction du sanctuaire est la fameuse « lanterne fantôme ». Selon la légende, cette lanterne aurait fait peur à l’un des samouraïs les plus courageux du Japon.
Le Shinkyo fait également partie du Futarasan ; ce pont sacré qui enjambe la Daiya semble remonter à la période Muromachi. Son aspect actuel, avec ses massifs piliers de pierre et son revêtement de laque vermillon, remonte à 1636. Après avoir été rénové en 2005, il brille de nouveau de mille feux et cette construction de 27 mètres de long et 6 mètres de large est listée au patrimoine mondial de l’UNESCO.