Le temple Rokuon-ji
Le temple Rokuo-ji, ou pavillon en or en raison de son pavillon couvert d’une feuille d’or, se trouve au nord-ouest de Kyoto. Le temple fut bâti en 1397 et devint un temple zen après la mort du Shogun Ashikaga Yoshimitsu. Le temple de Rokuon-ji fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1994.
Le temple de Rokuo-ji, aussi appelé Kinkaku-jim, a été construit il y a plus de 500 ans lors d’une période où les situations politique et économique du Japon étaient des plus stables. Ce temple doré est un parfait témoignage de l’âge d’or du Japon. Le Shogun Yoshimitsu se retira en 1394 et, n’ayant plus d’obligations politiques officielles, il entreprit la construction du temple. Une fois terminé trois ans plus tard, il servit de salle où les reliques étaient stockées. La fonction du pavillon changea à la mort de Yoshimitsu lorsque son fils décida d’en faire un temple zen. Une grande partie fut malheureusement détruite pendant la guerre d’Onin, et sa reconstruction n’eu lieu que 400 ans plus tard. S’il ne subit aucun dégât durant la Seconde Guerre Mondiale, il brûla cependant quelques années plus tard en 1950 car un moine fanatique y mis le feu. Le temple Kinkaku-jin fut reconstruit dans son état original cinq après.
Situé sur la rive de l’étang Kyokochi au sein d’une nature généreuse, le pavillon se fond dans le paysage. Inspiré de différents styles japonais et chinois, il correspond parfaitement à l’esthétique bouddhiste de l’époque Ashikaga qui recherchait continuellement l’harmonie entre l’homme et la nature.
Le pavillon Kinkaku-ji se compose de trois étages qui ont chacun leur propre style et qui sont entourés de balcon. Le rez-de-chaussée, en style Shinden, ressemble à un palais : il possède des piliers en bois naturel et des murs blancs inspirés du style de l’époque de Heian et abrite la triade Shakyamuni, l’un des trésors du Kinkaku-ji qui a le plus de valeur.
Le premier étage, appelé Choondo (« grotte »), est dominé par le style de l’époque de Kamakura et rappelle les anciennes maisons des samouraïs. On y trouve des représentations de la femme Kannon Bodhisattvas entourée de quatre rois. Un magnifique témoignage architectural sous forme de temple zen chinois se trouve au deuxième étage. Cette partie du pavillon porte le nom de Kukkyocho (qui signifie « sommet ») et héberge de nombreux portraits de Bodhisattva.
Les toits du pavillon Kinkaku-ji sont en forme de cône dont les extrémités remontent vers le ciel. Le plafond est plutôt bas et les étroites colonnes qui le soutiennent soulignent le caractère élancé de l’édifice. Les deux étages supérieurs sont les plus connus du temple et leurs planchers recouverts de laque et d’or pur ont donné son nom au pavillon. Une représentation de phénix, cet oiseau légendaire de la mythologie chinoise, vient compléter le tableau avec sa parure en or. Ainsi le temple tout entier brille de mille feux. Tous ces éléments plus beaux les uns que les autres expliquent pourquoi le pavillon Kinkaku-ji fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO au Japon.